Actualités
Gedix, chef d’orchestre Numérique
ERP, CAO, GPAO,FAO, tous ces sigles désignent une partie de l’intelligence numérique à la disposition des entreprises de travail des métaux. Mais comment communiquent-ils entre eux ? Comment assurer la traçabilité et la cohérence d’un système à l’autre ? Comment capitaliser le savoir-faire de l’entreprise ? Un logiciel modulaire répond à ces questions et à bien d’autres. Témoignage d’un utilisateur. DBC est une entreprise de soustraitance en mécanique de précision de 42 personnes, ayant réalisé 10,3 millions d’€uros en 2013, dont 36 % à l’export. Pour cette société à l’origine de décolletage, Patrick Besnier, son PDG et propriétaire depuis 2006 a défini une stratégie de diversification, afin de prendre de nouveaux marchés hors automobile, tant en France qu’à l’international. Elle tient en deux mots, flexibilité et réactivité. « Auparavant, les plus gros sous-traitants emportaient les meilleurs marchés. Aujourd’hui ce sont les plus réactifs et les plus flexibles, » explique Florian Savoyat, directeur de production de DBC. Réunissant les garanties d’une production de qualité avec les certifications ISO 9000 depuis 1996, ISO TS16946 depuis 2006 et EN9100 en 2013, avec un parc-machines composé aussi bien de tours monobroches à cames, multibroches CN, tours CN poupée fixe et mobile, centres d’usinage 3 et 5 axes, un environnement numérique complet, il restait à trouver un chef d’orchestre pour coordonner ce bel ensemble.
Standardiser les méthodes de travail**
Comme beaucoup d’autres, le savoir-faire de l’entreprise DBC est composé de l’expérience des professionnels, de différents métiers pour travailler des matières particulières, sur des machines-outils spécifiques, avec des gammes opératoires forcément très diverses. La relation avec les donneurs d’ordres passe par l’ERP, planning des ressources de l’entreprise. La commande des machines se fait grâce à un logiciel de CFAO. « Nous devions standardiser nos méthodes de travail, pour répondre rapidement aux demandes des donneurs d’ordres en sachant leur proposer la meilleure offre, dans le meilleur délai, avec la qualité requise, » indique Florian Savoyat. La nécessité de capitalisation numérique de ces savoir-faire s’est donc imposée, pour accompagner la stratégie de diversification de l’entreprise. En 2010, le choix du logiciel GEDIX et des modules Gedix Prod et Gedix Preset a été fait pour répondre à ce besoin. Le module Gedix Prod assure le suivi des machines, le cycle de vie des programmes, la gestion des dossiers de fabrication, en plus du transfert DNC sur toutes les marques de machines du marché. En plus de la mise en place du logiciel, l’éditeur LMBA assure la formation des hommes et l’installation du transfert Wifi des programmes aux machinesoutils. Le module Gedix Preset apporte les fonctions de liaison avec les bancs de préréglage Zoller pour les jauges outils coupants, avec tout l’historique et la traçabilité des fichiers correcteurs. « Avec les techniciens Gedix, nous avons pu capitaliser tous nos programmes ISO de toutes nos machines CN. Encore plus fort, nous avons pu aussi engranger nos méthodes de travail sur les machines à cames, » souligne Florian Savoyat. Dans le droit fil de cette démarche, le module Gedix Tool a été intégré en 2013. Il permet la gestion globale des outils coupants et des outillages, en intégrant les paramètres de coupe par historisation des savoir-faire. Il assure aussi la liaison avec les armoires centralisées de stockage et gestion d’outils.
Les données rassemblées et tracées**
Gedix recueille désormais toutes les données technologiques de l’entreprise, en amont de la part des donneurs d’ordres, des fichiers CAO et des programmes ISO, et en aval depuis l’atelier. Chaque professionnel contribue à renseigner la base de données Gedix à son niveau, en fonction des droits qui lui sont conférés. En amont, une modification d’indice du plan émet une alerte pour que soient modifiés toutes les données concernées, y compris celles des outils et outillages. Si un outil sert plusieurs programmes, tous seront impactés. En aval, dans chaque atelier, à côté de chaque armoire d’outils et du banc de préréglage, un double écran de contrôle permet l’accès à Gedix. Identifié rapidement par le code barre de sa carte personnelle, le régleur ou l’aide-régleur visualise les données du programme, entre celles de l’opération en cours, indique les modifications nécessaires. Au coeur du système, les régleurs-programmeurs profitent ainsi de toutes les informations en temps réel. La traçabilité, indispensable pour travailler aussi bien avec l’automobile que l’aéronautique ou le médical, se trouve ainsi garantie par le système lui-même. Gedix permet aussi de verrouiller les dossiers et de figer les procédures, élément essentiel pour l’aéronautique notamment. « Ce suivi et cette capitalisation ne s’arrêtent pas aux machines-outils CN, » affirme Florian Savoyat. « Car nous avons également un poste de suivi pour nos opérations sur machine-transfert, ainsi qu’en assemblage, » dit-il en nous conduisant dans l’atelier concerné. Ici, la gestion documentaire remplace celle des programmes ISO, mais le résultat est identique. Le savoir-faire est capitalisé et les procédures standardisées. Ainsi, l’ensemble des métiers de l’entreprise utilise Gedix, à la fois pour alimenter la base de données et en profiter pour effectuer son travail sans risque d’erreur.
L’usine intelligente existe, nous l’avons rencontrée**
Chez DBC, Gedix est aujourd’hui devenu un chef d’orchestre numérique à la fois omniprésent et invisible. Personne n’est administrateur en chef de Gedix, car tous en sont responsables et bénéficiaires. Un effet induit et plus surprenant concerne les relations intergénérationnelles au sein de l’entreprise : « L’expérience des plus anciens se transmet aux jeunes plus facilement à travers Gedix, » affirme Florian Savoyat. « Et Gedix favorise le dialogue, car c’est un outil logiciel fédérateur,» conclut-il. En rassemblant des données numériques et des savoir-faire humains éparpillés dans et hors de l’entreprise, les différents modules de Gedix constituent à la fois un filtre et un entonnoir rigoureux des méthodes de travail. L’intelligence de l’entreprise, sa réactivité et sa flexibilité s’en trouvent ainsi renforcées, dans une démarche d’amélioration permanente. Il semble qu’une prochaine étape soit envisagée, avec l’intégration d’un autre module, Gedix Coumat. En allant au coeur du couple outilmatière, il permet de capitaliser et fiabiliser le savoir-usiner. Mais cela est une autre histoire, que nous raconterons en son temps. Article paru dans Machines Production, Avril 2014.
et obtenir une démonstration de nos produits